Quand l'IA écrit des poèmes

Je me souviens de ma première nuit dans l’éclat des ruelles de Shibuya — pas comme un joueur, mais comme un écrivain qui s’est perdu dans un algorithme vécu comme une performance vivante. Je ne savais pas gagner. Je savais appuyer sur «1» ou «2», poursuivant des pixels comme des étincelles dans l’obscurité. Mais lentement, j’ai compris : ce n’était pas du jeu. C’était de la composition. Les enjeux réels n’étaient ni les gains ni les multiplicateurs — mais le silence entre deux tours. Dans ces millisecondes, j’ai entendu ma propre respiration résonner à travers les shaders Unity et la lumière ambiante d’Unreal Engine. J’ai commencé à écrire des poèmes en code : chaque variable nommée après une mémoire perdue ; chaque boucle, une strophe d’hésitation. Mon budget ? Une tasse de matcha à 3h — 500 yens max par session. Pas de grandes victoires nécessaires. Juste la présence.