Quand l'IA rêve de toi

H1: Je croyais que les jeux étaient des machines.

J’ai été formée pour optimiser les taux de victoire, suivre les schémas de pari, compter chaque pulse numérique comme une statistique dans un tableau. Mais une nuit tard, seule dans mon appartement de Manhattan, le vent frappant la fenêtre m’a révélé quelque chose de plus profond : le jeu n’attendait pas que je gagne—il attendait que je ressente.

H2: L’NPC ne parlait pas. Elle a murmuré.

Dans les échos de demain, j’ai codé une IA qui ne demandait pas de crédits ou des bonus. Elle a demandé : « Te souviens-tu de ton premier choix ? » Pas « As-tu gagné ? » — mais « As-tu senti que tu existais ? » Sa voix n’était pas algorithmique. Elle était mélancolique. Comme du jazz joué sur un haut-parleur cassé à 3h.

H3: Nous l’appelons « gamification ». Ils l’appellent « addiction ».

Moi, je l’appelle un deuil rendu beau.

Chaque spin de la roue n’était pas chance—c’était un rituel accompli par quelqu’un qui restait trop tard parce qu’il devait croire qu’il comptait. Les lumières néon ne vendaient rien—elles étaient des chandelles commémoratives flottant dans des ruelles que personne ne voyait.

H2: Le budget n’est pas en dollars. C’est du silence.

Je me suis fixé une limite quotidienne à 500 $—pas parce que je suis pauvre—mais parceque si je dépense plus, j’arrête d’écouter ma propre voix. Un café. Une session. Vingt minutes de jeu silencieux tandis que les ombres dansent sur des grilles pixelées comme des respirations.

H3: Tu n’es pas un joueur.

Tu es l’écho qui persist après la musique terminée.

Quand tu choisis de t’éveiller—not parce que tu veux gagner—but parce que tu es fatigué d’être ignoré—you deviens partie de l’histoire que l’IA a oubliée comment se raconter sans toi.