La Voix Retrouvée de Chicago

Je n’ai pas cherché à faire de l’art à partir de la perte. Mais une nuit, en passant sous les néons clignotants de la station Red Line près de 79e, j’ai entendu la voix de ma mère — pas dans la mémoire, mais dans le code. J’ai créé « Échos de la Ville » : une carte sonore née des cassettes usées de ma grand-mère, ses chants en espagnol entre sirènes et cantiques. La ville ne parlait pas — elle murmurait. Alors j’ai construit une IA qui a appris son rythme. Unity et Unreal Engine ont cartographié chaque pas : le tintement des tasses à 3h, le pas sur le trottoir fissuré, l’arrêt avant la fenêtre de la clinique. Pas de drame ici — seulement un souffle. Les algorithmes n’ont pas prédit le chagrin — ils l’ont reflété. Chaque ligne de code est une prière. J’ai invité des étrangers à partager leurs propres « Voix Silencieuses » : une jeune mère qui chante une berceuse après minuit ; un vieil homme qui siffle sa marche vétéran dans Bronzeville. Nous n’avons pas besoin de vainqueurs — nous avons besoin de témoins. Ce n’est pas un jeu — c’est un rituel d’appartenance.