La Voix de Ma Mère et l'IA

Je n’ai pas créé un jeu. J’ai juste eu besoin d’entendre sa voix encore. Ma mère, infirmière cubaine, me chantait des boleros sous les lumières vacillantes du 79e rue. Sa voix—chaude comme une pluie nocturne sur le South Side—demeurait dans le statique entre les annonces du métro et les bus de minuit. Je ne l’ai pas trouvée dans un studio. Alors je l’ai construite moi-même. Avec Unity et Unreal Engine, j’ai cartographié ses berceaux en un paysage sonore génératif : chaque échantillon déclenché par le joueur devient un nœud de mémoire. « Niña, duerme » n’était pas un bonus—c’était son rire. « Wild » n’était pas un jeton—c’était sa main caressant mes cheveux tandis que je sommeillais. J’ai codé RTP à 96 % non pour le profit—but pour la présence. Chaque tour n’était pas la chance—c’était un rituel. Dans la lueur néon de la ville, où le graffiti chuchote des noms que personne n’ose prononcer, j’ai fait place au silence qui respire encore. Le « Jackpot » ? Ce n’était pas de l’argent—c’était le moment où tu pauses… et réalises que la voix de ta grand-mère chante encore sous la pluie.